LA JANTE EN RESINE RENFORCEE MICHELIN

A la fin des années 1960, Michelin adapte pour l'automobile un procédé de fabrication de jantes en fibre de verre et résine époxyde. Elles seront produites en petite série pour équiper en option la Citroën SM à partir de septembre 1971.

Avec cet équipement, la Citroën SM gagne auparavant le rallye du Maroc le 1er mai 1971 puis participe à de nombreuses compétitions par la suite. Aucune casse ou défaillance de ces jantes ne sera signalée lors de ces épreuves.

En série les jantes en résine renforcée ne poseront pas non plus de problème et seront produites à environ 5000 exemplaires.

Techniquement leur résistance et leur poids plume de 4.2 kg par roue contre 9.6 kg pour les jantes de série en tôle sont une performance de premier plan même encore aujourd'hui comparée aux jantes en alliage d'aluminium-magnésium.

Le procédé de fabrication des jantes RR consiste à introduire dans un moule un amalgame de fibres de verre courtes mélangées à une résine époxyde. Ensuite on réalise un compactage à haute pression pour supprimer toutes présence de bulles d'air et enfin on effectue une cuisson pour polymériser l'ensemble.

Comparable au "carbone forgé", il nécessite cependant un outil industriel important, des moules de grande résistance et une mise en oeuvre longue. Le processus de fabrication dans le cadre de la production automobile a un coût très important mais permet l'obtention d'un composite qualitativement supérieur à ce que permet les meilleurs procédés actuels.

Le profil de la jante RR évolue par la suite et fait l'objet d'une dernière fabrication en 1975 mais l'arrêt de la production de la Citroën SM stoppe leur commercialisation et ce n'est qu'à la fin des années 1980 que cette petite série est proposée à quelques professionnels et Clubs.